Auteur-compositeur
Philippe Flahaut
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C’est un wagon, un aquarium
Rempli de tout petits poissons
Voici des femmes, voici des hommes
Sur le chemin de la maison
Et ça se tasse et ça se pousse
Dure réalité du métro
Les places assises elles se jalousent
Tant pis pour toi si tu es claustro.
L’heure de pointe vous tue le rêveur
Et si je suis un survivant
C’est grâce au hasard, cette âme sœur
Qui vous surprend de temps en temps
Elle est venue tout contre moi
Comme une feuille plaquée par le vent
Une goutte d’eau venue du froid
Sur le visage d’un somnolent
J’ai le cœur en tambour
Qui sonne l’angélus
Cupidon qui compte
En degrés Celsius
La fièvre de ses flèches
Un brin négligées
Dans un rhume revêche
Un amour est né
Grelottant comme un chien perdu
Mouillé comme le lit d’un ruisseau
De la pluie venue de la rue
Celle qui vous glace jusqu’aux os
Elle dit : avez-vous un mouchoir
Je crois bien être tombée malade
Les yeux brillent comme un miroir
Lui en tendre un fut un devoir
Un grand sourire contre un kleenex
Une minute dans l’œil du cyclone
Regards complices dans leur ivresse
Ayant de l’amour tous les symptômes
On a dansé main dans la main
La danse de ceux qui en veulent plus
Au bal des transports en commun
Tous les métros sont omnibus
J’ai le cœur en tambour
Qui sonne l’angélus
Cupidon qui compte
En degrés Celsius
La fièvre de ses flèches
Un brin négligées
Dans un rhume revêche
Un amour est né
Les portes s’ouvrent et elle s’en
va
Happée par un flot de secrétaires
Je reste là, loin de ses bras
La tête collée contre le verre
Demain je serai malade et frêle
Et ce sera bien dur de guérir
Car la seule chose qu’il me reste d’elle
Est ce virus qui va mourir
Je me suis perdu dans cette histoire
Dans les méandres des couloirs
Que l’on partage au fil des soirs
Sans même une pensée, un regard
Ça parle d’une fille et d’un sourire
Dans un wagon trop plein, trop plein
D’un peu de chaleur, de désir
Mais déjà vous savez la fin
J’ai le cœur en tambour
Qui sonne l’angélus
Cupidon qui compte
En degrés Celsius
La fièvre de ses flèches
Un brin négligées
Dans un rhume revêche
Un amour est né
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