Auteur-compositeur
Philippe Flahaut
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Une heure à tuer
Au café de la gare
Le train est raté
Tant pis, je suis en retard
En attendant le prochain
Vu que j’ai pris de l’avance
Je lève la main
Comme un signe d’espérance
Et je commande une mousse
Trois quarts d’heure à tuer
Au café de la gare
Quand d’autres courent après
Moi, je reste là, bizarre
Les yeux dans le vide
À draguer au hasard
Sur quelques tourtereaux
Perdus dans les nuages
Je recommande une mousse
Devant moi un miroir
Me reflète les quais
Histoires qui passent
Histoires en pointillés
Sur la glace à l’envers
Face à mon dos tourné
Je ne suis pas le seul qui est tout seul
Pas le seul qui ait la frousse
Une tête à porter le deuil
Un gros nez dans sa mousse
Trente minutes à tuer
Quand d’autres prient pour une
Peut-être sont-elles gâchées
Comme cette Gitane qui fume
Au coin d’un cendrier,
Oubliée par cette brune
Qui parle à s’étouffer
À son mec qui s’embrume
Ils devraient prendre une mousse
Un quart d’heure à tuer
Tiens, mon cœur est vivant
Elle vient de s’installer
Qu’est ce qu’elle fait? Elle attend?
Elle est si proche de moi
Que je sens son parfum
Elle a tout l’air, ma foi
D’avoir raté son train
Je lui propose une mousse
Une heure à tuer
Au café de la gare
Le train est raté, tant pis
Nous sommes en retard
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