Auteur-compositeur
Philippe Flahaut
(Retour à la page précédente)
C'est
moi le chien devant la porte
J'attends qu'elle revienne
J'épie les bruits de toutes sortes.
Qui viennent de la ruelle!
Dans mon travail de chien de garde
Planté là sur mes fesses
Sur le paillasson, oreilles droites,
Que fait donc ma maîtresse?
Elle
est partie tôt ce matin
Des larmes dans ses yeux
Une petite valise à la main
Elle n'avait pas l'air heureuse
Le maître gueulait comme un âne
M'a foutu une peur bleue
J'ai rampé jusqu'à mon tapis
En marchant sur des œufs
Puis
le silence s'est installé
Ça me fout toujours la trouille
J'ai prié :<< Allume la télé>>
Prends une douche et dessoûle
Mais l'ours s'est endormi, merci
Epuisé par le combat.
Il avait boxé toute la nuit.
Ça vous met l'homme à plat!
Refrain
: C'est dur d'être un chien chien toutou
Un cador, un quatre pattes,
De vivre dans une maison de fous
de dingues, de psychopathes;
il faut la jouer patte de velours
moi qui ai horreur des chats,
consoler les inconsolables,
faire croire que c'est la joie.
Je
sais bien qu'elle va revenir
Et qu'il va l'embrasser
Va lui servir les même conneries
Et qu'elle va avaler
Ils vont fermer la porte à clef
Me laisser au dehors
Dans le jardin plein de minets
Je vais hurler à la mort
REFRAIN
Mais
tiens, la porte qui s'entrouvre,
Et ma maîtresse arrive
Derrière des lunettes de soleil
Titubante et fragile
Elle dégaine un gros revolver
Fait feu sur la carcasse
Du maître qui s'écroule mort par terre
On se croirait à la chasse
REFRAIN
Me
voilà encore dans de beaux draps
Moi qui n'ai pas choisi
Mais la porte est restée ouverte
Salut, me voilà parti
Je veux devenir un chien des rues
Un maigre, un sac à puces
Sans laisse, sans collier, sans logis,
Sans homoerectus.
REFRAIN
Haut de page
|