Auteur-compositeur
Philippe Flahaut
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Les amants de midi, se pressent sur les trottoirs;
Quand collègues, femmes, maris, déjeunent sur les comptoirs.
La peur d'être reconnu se lit sur leur visage;
La peur de l'inconnu, de devenir otage.
Les amants de midi jonglent avec les mensonges;
De lundi à vendredi pour s'embrasser dans l'ombre.
Ils s'enlacent dans des lits qui ne connaissent pas le sommeil;
Une heure c'est vite fini, c'est tous les jours pareils.
Mais déjà s'éveillent les rumeurs;
Un mot par-ci, par-là .
Ces yeux croisés dans l'ascenseur;
Savent-ils?…. ne savent-ils pas?
Les amants de midi voudraient pouvoir rester
Jusqu'au milieu de la nuit, toute la journée s'aimer.
Mais, il est déjà tard et les minutes s'enfuient;
Et pour eux, chaque retard a besoin d'alibi
.
C'est de l'amour à la montre
Du plaisir au chrono
Puis on se remet en selle
Toute cette histoire au galop
Des chemises, des bas nylon
Des fermetures éclair
Et la fumée d'une cigarette
Pour retomber sur terre
Les amants de midi derrière des volets clos;
Oublient pour un instant la vie et son fardeau.
Ne parlent pas d'avenir mais se prennent la main;
Et doucement se disent rendez-vous à demain.
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